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Le Solarpunk

Fatigué.e.s des visions pessimistes du futur ? Les dystopies ne vous amusent plus? Optez pour le Solarpunk pour envisager un avenir positif de l’humanité !! 

Mais qu’est ce que le Solarpunk ? 

Le Solarpunk est un genre de science fiction dérivé ou en continuité du Cyberpunk. Ce dernier produit des œuvres d’anticipations où l’humain et la technologie ont un lien fort. La science à une place toute particulière dans cet avenir, qui est traditionnellement dystopique.

Ce lien est toujours aussi fort dans le Solarpunk, qui propose aussi de nouvelles destinées. Mais à la différence de son prédécesseur, ce style dessine un futur positif, plus tourné vers l’écologie. Le Solarpunk apparaît vraiment en 2012 soit une trentaine d’années après son aïeul. Comme lui, il se développe sur les enjeux scientifiques de son époque, qui aujourd’hui tourne autour du problème écologique. Cette réalité est présente dans de plus en plus de pensées et de débats. Souvent synonyme de désastre, le Solarpunk en fait fi en imaginant des futurs où l’humain à réussi à résoudre cette problématique grâce à la science.

Le pari de l’utopie

Le Solarpunk croit à un avenir meilleur et c’est ça qui me plaît dans ce genre. Nous sommes toujours entouré.e.s de récits désastreux concernant notre avenir écologique, voire notre avenir tout court. Il est faux de dire que cette crise n’existe pas et que ce n’est pas un défi de taille, mais comment croire que c’est possible si nous sommes inondé.e.s d’images post-apocalyptiques ? Moi, fan inconditionnelle de zombies et d’œuvres catastrophes, j’annonce être fatiguée de tout se pessimisme ! Je veux de l’utopie ! 

La science-fiction nous permet d’imaginer notre futur, voire de l’appréhender, mais elle n’est pas porteuse de vérité. Pourtant l’imagination qu’elle produit nous inspire, au même titre qu’une personnalité que nous admirons. Est ce que Elon Musk serait aussi passionné de l’espace s’ il n’avait pas grandi à l’époque de Star Wars? Ces œuvres sont des supports pour nos rêves et d’une certaine manière nous conditionnent. Alors comment les nouvelles générations peuvent croire que la crise écologique peut être résolue si la plupart de récits futuristes montrent un monde en ruine causé par je ne sais quelle catastrophe climatique?

En mon sens, il n’est pas utile de débattre sur le statut des utopies. Qu’elle soit vraiment faisable ou non n’est pas important. Cependant, il peut être pertinent d’utiliser ces fictions comme un idéal à atteindre. Le but est de susciter un espoir, un “pourquoi pas”. 

Un genre nouveau sous représenté

J’ai découvert le Solarpunk en faisant des recherches sur le Cyberpunk. Je voulais parler de l’esthétisme de ce genre qui me fascine. Ces mondes où la technologie et la science sont prédominantes, où les humains vivent avec des bras bioniques entouré d’humanoïdes, les voitures y sont volantes et les appels en hologramme. Mais que ne fut pas mon plaisir de découvrir à travers l’une de mes recherches le mot “Solarpunk” attaché à une courte définition. Je n’avais jamais entendu parler de ce genre. Moi, passionnée d’utopie et de science fiction, je trouve enfin mon Graal. Je me rends compte que le Wakanda où règne Black Panthère, mais aussi le film Tomorrowland avec Georges Clooney et Britt Robertson, font partie de ce genre. Ces films rattachés aux Studio Disney ont fait le choix d’illustrer des univers Solarpunk. Pourtant malgré cela ce genre n’est pas encore vraiment présent dans l’industrie cinématographique et encore moins dans la littéraire. La preuve (qui n’est pas à prendre au pied de la lettre car n’a était reproduite qu’une seule fois) en est de ma propre expérience : ne trouvant pas de résultats concluant sur de potentiels livres  dans l’univers du Solarpunk, je me suis décidée à aller en librairie demandé conseil. Je me rends donc à une librairie assez réputée de Strasbourg, qui ne m’a jamais déçue par leurs conseils. Je demande s’ils ont ou connaissent des livres de science fiction Solarpunk. Le terme n’était pas connu et je m’empresse de le définir en précisant les mots “fiction d’anticipation”, “utopie”, “positif”. Le libraire qui me conseillait ne m’a proposé que des dystopies ou Ecotopia, un livre que j’avais déjà lu. En aucun cas je ne mets en doute leur professionnalisme mais cette expérience est pour moi un aperçu de l’état de la littérature Solarpunk.

…Mais en expansion 

Mais il y a de l’espoir. Comme dit plus haut, des studios de cinéma ont commencé à s’approprier  le genre. Mais le domaine où il a un avenir prometteur, car déjà bien installé  et celui du graphisme. En effet, les univers Solarpunk, par ces paysages merveilleux, commencent à toucher la sphère des jeux vidéo. Les designs de villes futuristes sont déjà une place de choix dans l’univers de l’illustration. En 2019, Atomhawk, un groupe d’artistes numériques et de designers britanniques rattaché à plusieurs studios de jeux vidéo, lance un concours sur le thème “Solarpunk”. Cette démarche expose l’intérêt du milieu pour cet esthétisme. Ces illustrations, qui proviennent pour la plupart de commandes de particuliers ou de concours, montrent qu’il y a un engouement de la part de certaines personnes pour promouvoir les valeurs et l’espoir que suscite ce nouveau genre.  

“The Futur Is Bright” par Jessica Woulfe

L’illustration ci-dessus se nomme « The Future Is Bright » par Jessica Woulfe, qui a obtenu le 1er prix du concours d’Atomhawk. Elle représente une simple ferme traditionnelle avec des éoliennes qui n’ont pas un aspect si innovant que cela. Cet avenir ne me semble pas si impossible! Ces images apaisantes me semblent être l’outil idéal pour mettre en avant ce courant. En effet, elles sont vecteurs d’une ambiance particulière et suscite un certain renouveau. 

Ma conclusion

Le Solarpunk est un genre qui peut avoir un avenir prometteur. Dans un présent où nous avons besoin d’espoir pour créer des solutions viables pour notre futur, le Solarpunk peut être un véritable pilier d’imagination. Il y a 30 ans, il était nécessaire de faire comprendre qu’une catastrophe climatique pourrait avoir lieu, un électrochoc était indispensable. Cette prise de conscience est assimilée, il faut maintenant espérer. Le pessimisme qui accompagne les œuvres de science-fiction écologique est démoralisateur. Le Solarpunk peut être une base à l’innovation, car qui ne rêve pas de vivre dans une utopie?


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Camille Bigeon (29 août 2022). Le Solarpunk. Contrepoints. Consulté le 22 janvier 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/raf5


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