Le carnet du master « Sciences-société » - Université de Strasbourg
Dans “Les Montagnes hallucinées” (1936), c’est un géologue qui est narrateur de l’histoire. Ce choix de l’auteur n’est pas fait au hasard. Au contraire, il produit un effet sur le lecteur et remplit une fonction dans le récit. Tout y est dit sans détour, avec une précision méthodique. Mais à quoi cela sert-il ?
D’un jour à l’autre, nous expérimentons le changement. Les gens vont et viennent, la météo varie, notre corps et notre caractère évoluent en permanence. Tout autour de nous, les effets du temps se manifestent sans arrêt. Mais au-delà de ces expériences quotidiennes, nous savons que la Terre elle-même bouge. Quelques expériences sismiques le rappellent à certaines parties du monde, tandis que la science la mesure et l’explique. Pour autant, quelle place ce savoir occupe-t-il dans notre vie ?
30 novembre 1803, la corvette Maria Pita quitte le port de la Corogne, capitale de Galice au Nord-ouest de l’Espagne. Les expéditionnaires comptent accoster dans les premières terres de l’Empire puis se séparer en petits groupes pour atteindre le plus de territoires possibles. Contrairement aux nombreuses expéditions qui traversent le XVIII° siècle, celle-ci n’est ni militaire, ni scientifique.
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