Le carnet du master « Sciences-société » - Université de Strasbourg
Les discours moraux sur les corps genrés paraissent dépassés, pourtant ils sont encore bien présents dans nos sociétés contemporaines. Des discours hygiénistes du XIXe siècle aux discours politiques d’aujourd’hui, il n’y a qu’un pas.
Et si nous ne contrôlions pas notre propre corps ? C’est ce que la biologiste Kathleen McAuliffe demandait à son audience lors de son TED talk il y a tout juste deux mois, le 22 janvier 2024. En l’espace de dix minutes, elle livre une présentation spectaculaire sur notre appareil digestif, ou plutôt notre second cerveau.
La maladie peut être perçue comme une rupture avec l’état antérieur du sujet qui l’expérimente. Cette expérience rappelle à l’individu le lien intime qu’il partage avec son corps. Elle est donc une expérience personnelle avant tout, c’est pourquoi les patients sont détenteurs d’un savoir unique constitué par le vécu de la maladie, prenant une place prépondérante dans le cadre des maladies chroniques.
La médecine esthétique est en plein essor : omniprésente sur les réseaux sociaux, chez les célébrités, à la télévision… En témoigne un communiqué de presse publié par l’ordre des médecins le 5 mai 2023. Malgré les nombreuses dérives de la médecine esthétique, est-il possible que les produits et techniques utilisés puissent résoudre des problématiques en dehors du spectre de l’esthétisme ?
« Mens sana in corpore sano ». L’idéal de vie saine de la bourgeoisie romaine rappelle à s’y méprendre les injonctions corporelles imposées à l’individu dans les sociétés contemporaines. Mais que risque-t-on à aller toujours « plus vite, plus haut, plus fort » ? En...
30 novembre 1803, la corvette Maria Pita quitte le port de la Corogne, capitale de Galice au Nord-ouest de l’Espagne. Les expéditionnaires comptent accoster dans les premières terres de l’Empire puis se séparer en petits groupes pour atteindre le plus de territoires possibles. Contrairement aux nombreuses expéditions qui traversent le XVIII° siècle, celle-ci n’est ni militaire, ni scientifique.
Au cœur des débats politiques, éthiques et médicaux, la GPA ne cesse de diviser les opinions. Réveillant les
thématiques de la manipulation génétique du vivant, de la marchandisation des corps de femmes ou encore
du rapport entretenu à la parentalité et à l’enfant, cette problématique touche profondément l’ensemble des
acteurs concernés, des femmes dites mères porteuses aux couples, des politiciens aux militants luttant pour
ou contre son autorisation en France et des professionnels de santé aux enfants.
L’amputation des mains est lourde de traumatismes, qu’elle soit le résultat d’un grave accident ou de complications médicales, elle marque une rupture dans l’histoire du patient, une rupture sur les plans physique et psychique. Ainsi, j’espère montrer à travers ce billet comment la greffe des mains reconstitue un corps, mais également ses conséquences sur le soi biologique comme sur l’identité du patient.
Dans le monde muséal, sur le champ de bataille du numérique se battent avec acharnement deux camps. Nous pouvons y voir d’un côté les visionnaires passionnés d’un futur monde virtuel. De l’autre ? Les perplexes, attachés au pouvoir de l’interaction humaine.
Imaginez un musée où la seule interaction admissible est celle de vos yeux vers l’objet… Ennuyant, n’est-ce pas ? C’était pourtant le principe même du musée, au XIXème siècle. Comment sommes nous passer d’un corps spectateur à un corps acteur de sa visite ?
Comment l’anorexie témoigne t’elle de deux nouveaux paradigmes émergeant entre le XIXe et le XXe siècle : un médical, transformant la pathologie en un trouble psychique, et un social, annonçant un nouveau contrôle du corps féminin ?
Cet article s’inscrit dans le champ de recherches qui mettent en centre la relation homme-technique. Ce qui va m’intéresser plus particulièrement c’est l’état flou dans lequel se trouve le corps d’une personne après la rémission d’un cancer et qui doit se faire contrôler régulièrement via les imageries.
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